jeudi, 01 juin 2006
JALOUSIE MAUDITE
J’imagine
Ce que tu vis que je connais
Que tu m’as donné qui ne m’appartient pas
Que j’ai trouvé délicieux
J’imagine
Ce que tu vis que je ne connais pas
Que je n’ai pas goûté qu’un autre déguste
Que je devine aussi bien bon
Désir de possession
À la frustration mêlée
Bouillonent sous pression dans ma poitrine
Je reprends donc les armes de la quête du bonheur :
L’amour de la vie, de moi, des autres et de toi
La paix et
La liberté
En moi les énergies s’affrontent
S’enchevêtrent
Cherchent un équilibre
Le combat parfois est violent
Et douloureux
Mais toujours le bonheur est là,
Fragile et immortel
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vendredi, 05 mai 2006
L'amour
Elle en veut pas : ça pique et ça brûle.
Fille se défendant contre l'amour - William Bouguereau (1825-1905)
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mercredi, 03 mai 2006
Ensemble mais Séparés
Comme on déguste la mousse au chocolat, couverte de crème chantilly (un pot de...), je m'émerveille de la manière dont la mousse et la crème sont l'un contre l'autre, absolument en contact.
Nous faisons un rapide tour d'horizon des différentes manières de déguster la chose. Certains mélange le tout. D'autres pas. D'aucuns poussent le vice à manger une couche après l'autre.
Nous, on les mange ensemble, mais séparés.
C'est un peu comme elle et moi : on est ensemble, mais séparés.
18:15 Publié dans Mots d'amour | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : blogsromanais
mercredi, 22 mars 2006
À propos de MôA(h)
Moi moi moi
Je suis quelqu'un
Quelqu'un TRES TRES TRES TRES
Humble
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mercredi, 01 février 2006
El Lobito Majo in Mexico (10)
Voyage retour
En métro jusqu’à l’aéroport. Ça fait marcher : les départs internationaux sont à l’autre bout. Iberia, c’est l’avant dernier guichet !
Je retrouve "Flo" et son entraîneur qui reviennent de tournois de tennis. C’est rigolo, on a voyagé ensemble à l’aller aussi.
Surprise dans le café-resto : sur la note figure un droit d’entrée. Comme il n’est pas affiché, je m’étonne auprès du chef de bande des serveurs. Je sens comme une injustice. Mais il est gentil et m’offre gracieusement ledit droit d’entrée.
Dans l’avion, au petit-déj y a un croissant. Génial ! Il est fourré au fromage et jambon. Beuark !!! Désormais je rêve de bon pain, et d’un croissant avec un vrai café qui accélère le palpitant.
Quatre heures d’attente dans l’aéroport de Madrid. J’entends de nouveau râler des français. Comme cet homme qui se plaint des cinq heures d’attente pour cause de retard avionique. Déjà qu’il a attendu neuf heures à Calcutta ! Ça doit lui faire du bien de le dire. Mais ça fait pas avancer l’avion.
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N’oublie pas que,
Sans doute,
Tu as tort.
(El Lobito Majo)
Octobre 2005
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dimanche, 29 janvier 2006
El Lobito Majo in Mexico (9)
Mexico Distrito Federal
À Mexico, comme ailleurs, le marché de la peur fonctionne très bien. Les hôtels appellent un taxi pour toi.
« Pas le métro : on sait jamais…
- Oui, mais moi, j’ai encore rien vu de louche dans le métro !
- Oh ! Oui, mais on ne peut pas deviner quand le malheur arrive. »
Et puis il vaut mieux sortir dans des endroits connus des gens de l’hôtel, c’est plus sûr… Bon, c’est vrai que certaines rues n’ont pas l’air très sûres. Mais avec un peu de feeling, on n’y va pas. Cela dit, c’est quand même bien de quitter les zones hyper touristiques pour trouver un vrai lieu avec rien que des Mexicains dedans… Et quand les filles dansent, avec un peu de sueur vers deux heures du matin, impossible de ne pas engager la conversation pour réclamer une leçon de danse.
Douze mille musées à Mexico. Frida Kahlo, où l’on voit plus les œuvres du mari Diego Rivera. La maison est vraiment touchante. J’ai bien aimé la mini pyramide dans le jardin. Je veux la même. Avec aussi la fontaine et les statuettes trapuesoïdales Maya ou Toltèques ou je sais po quoi, je les mélange tous.
J’ai raté le musée Trotsky. À cause de ce con de guide du routard qui indique une fermeture à dix-huit heures au lieu de dix-sept. Le GDR du Mexique n’est pas très à jour. Heureusement, il a de bonnes cartes et de bons tuyaux pour les bus. Mais des fois y a moins cher (25%) et plus rapide (25% aussi) juste en face. Bon, donc pas de Trotsky. Palais des beaux-arts. Palais national, halo de lumière genre illumination divine en face de la cathédrale. Des rues entières de maisons coloniales en enfilades et qui débouchent sur des temples Mayas.
L’argent est partout, pour tout. Manger, boire, pisser, dormir. À croire que le fric est devenu un besoin naturel de l’homme.
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mercredi, 25 janvier 2006
El Lobito Majo in Mexico (8)
Pallenque
Exercice de prononciation :
Tres tristes tigres trabagan trigo en tres tristes trastos
Sur le Zocalo, il y a cet hôtel qui ressemble au temple des ruines. La ville n’a pas grand autre charme que d’être calme. Pas d’architecture clinquante, la place centrale est assez terne. On sent la pauvreté de la région.
Un groupe manifeste devant un bâtiment administratif. Je ne comprends pas ce que crache le haut-parleur. C’est déjà pas évident en français, les haut-parleurs alors en espagnol ! Je demande autour de moi, et l’on m’explique que ces gens réclament un accès à l’eau potable, des chemins carrossables de l’électricité et… des logements. Des panneaux indiquent que l’huile politique locale ne respecte leurs droits ni à l’association, ni à la manifestation. Aujourd’hui (non plus) il ne les reçoit pas. En fin d’après midi, la meneuse réunit son petit monde et répète :
« C’est faux : il y a de l’argent à Pallenque. »
Il y a des gens comme moi, qui viennent visiter la ville et y dépensent de l’argent. Elle me montre du plat de la main, poliment, en disant « ce Monsieur ». Faut dire que je me suis fait remarquer avec mon gros appareil photo camouflé au sparadrap. Je dois bien être le seul touriste à photographier les manifs des Indiens ! Bref, elle explique comment cette place et les abords sont beaux (elle est po très difficile la dame) et que c’est bien dommage que ce soient toujours les mêmes qui en chient dans la vie. Elle a pas tort.
Je rencontre aussi Brenda et Aïde. Avec elles, on va dire que je pratique l’espagnol. Nous échangeons un peu au sujet des subtilités de la langue.
Une autre très jolie indigène sur le marché artisanal de vente exclusive aux touristes. Ah oui, les politiques locaux affichent partout leur super action constructive du marché artisanal. Il y a là six Indiens qui se partagent la place de trente… Elle m’explique que pour accéder aux services publics il faut avoir un logement. Sans logement, ni électricité, ni eau, ni égout, ni voie carrossable. Tiens, ça, c’est comme chez nous…
Visite des ruines. J’y vais seul, et c’est bien. Immense, j’ai mis près de cinq heures à en faire le tour. Des temples par dizaines, un lézard - Pardon, le Roi des Lézards - m’accorde de poser à trente centimètres de l’objectif pour une photo gros-gros plan. Merci, Altesse.
Un iguane, lui, ne m’a pas jugé digne et s’est planqué sous une pierre. Idem pour le lézard vert. Tant pis pour vous, z’avez qu’à y aller vous à Pallenque.
Seul, je prends le temps de lire. Mais non, pas les signes préhispaniques ! Les explications ! Je prends aussi le temps de saisir l’énergie du lieu. Des lieux. Il règne tout de même une ambiance forte de mort et de sacrifices. Dans le même temps, la quiétude du site est immuable. La jungle tout autour, la ballade sous les arbres, du long ruisseau et des cascades. Cette sirène, les pieds dans l’eau, sous le pont… Belle rencontre encore. D’autres belles vues depuis le haut des temples. Sur d’autres vallées, plus vertes, moins sensuelles…
Mercredi, les manifestants sont de retour sur le zocalo. Ils sont juste devant la porte. Ou plutôt juste devant un cordon hybride de police nationale et locale. Aucune violence. Tout se fait dans une surprenante immobilité. Ils ne sont pas reçus non plus cette fois-ci. Mais je peux enfin capter un tract qui confirme ce qu’on m’a expliqué. Ne pas le perdre ! Les Entorchistas ont défilé en ville avec leurs drapeaux rouges. Je crois bien que ce sont des copains communistes…
J’ai peur d’aller à Mexico city. Paraît que y a des méchants vilains partout qui veulent me trouer la peau. Je prends le métro. A pas peur ! Enfin, si, mais bon, je mise tout sur ma "buena onda"… BINGO ! De tout mon voyage au Mexique, le plus gros danger que j’ai couru c’est à Guadalajara. Sur un trottoir, un chien allongé n’a pas fait place. Et même qu’il a grogné, eh ! Figure toi que j’ai dû faire tout le tour de toute une voiture garée à côté. Enfin presque, fallait de toute manière que je traverse la rue. L’hôtel était de l’autre côté.
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dimanche, 22 janvier 2006
El Lobito Majo in Mexico (7)
San Cristobal De Las Casas
C’est vrai que c’est beau. Que les gens sont calmes. Mes vêtements sont encore tachés du sable et de la terre rouge de Mazunte. Le choc thermique est fort. Je ne transpire plus donc je pisse plus. Marrant. La ville est vraiment mimi. Je croise un flot de mexicains qui prient en marchant. Ils fêtent l’année de l’Eucharistie. Je les suis et nous arrivons devant la cathédrale. Ici la messe a ses adeptes. La cathédrale déborde de monde. Devant, sur la place, les badauds et les touristes regardent la façade jaune (mais un vrai jaune qui pète, hein !) engloutir la foule. Il y a quelque chose de magique à entendre la foule reprendre en chœur les chants sacrés en agitant leurs fleurs, leurs croix et leurs pancartes à la gloire de Jésus.
Je visite deux petits musées. Le musée Na Bolom est mélangé à un hôtel-restaurant. J’y admire des photos et des objets indiens, un film sur les premières expéditions chez les Lacandons. Flèches, hamacs et poteries.
Toute l’économie ici semble tourner autour du tourisme. Il faudra revenir pour chercher de nouveaux lieux moins mangés par le capitalisme. S’il en reste. Il y a sûrement à faire dans ce Chiapas. Ici, à San Cristobal les Indiens que je croise vendent des colliers et des porte-monnaie moches. Le véritable artisanat local, c’est le cuir. Celui qui pue longtemps. Parfois une femme indienne me suit sur plusieurs centaines de mètres pour me vendre ses babioles. Elle doit avoir pris l’habitude de faire pitié.
Ici, pas trop d’Américains. Mais les Européens ne sont pas mieux. Ils débarquent avec leurs grosses valises et leurs poches remplies d’euros. Le différence de niveau de vie est telle qu’il est quasiment impossible pour un Mexicain de ne pas voir chez le touriste un porte-monnaie sur pattes. Et encore, c’est la saison basse et je ne fréquente pas les hôtels de luxe…
J’aime bien me poser sur une place, en retrait, pour regarder vivre les gens.
Je me souviens de ce vieux couple à Oaxaca. Très gentils. Nous avons bavardé sur le zocalo. Je crois qu’alors c’était magique. Pas de mot en anglais, du pur espagnol. Enfin, plutôt du pur mexicain. Je pense avoir fait une bonne photo d’eux.
Pourquoi ne pas relier San Cristobal à Pallenque à cheval ?
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mercredi, 18 janvier 2006
El Lobito Majo in Mexico (6)
Mazunte
Pas de hamac pour les nuits en cette saison. Il pleut encore trop souvent. Ici, il fait chaud. On transpire en permanence au milieu des plantes tropicales. Je baigne un peu dans mon jus.
Près de la terrasse où l’on mange, je repère un nid de colibri. Trop mignon.
La piaule est spartiate mais dispose d’un hamac sur un balcon. L’endroit est très tranquille, au milieu de la "jungle". Balam Juyuc, la tanière du jaguar. J’y côtoie les oiseaux. Je ne connais pas leurs noms. L’un est jaune sur le devant, ses ailes sont bleues. Un couple d’oiseaux noirs aux ailes jaune solaire batifole dans les arbres et au pied des cactus. J’oublie la grosse perruche. Elle est jaune aussi.
Je ne compte plus les papillons. Si tu souhaites un papillon d’une couleur particulière, tu le vois dans l’heure qui suit. Les lézards fuient sur mon passage. Le bruit des herbes et feuillages qu’ils déplacent en courant m’indique où regarder. Généralement, je le trouve. Ou gris, ou vert. Parfois larges comme trois doigts. Enfin bon, ça dépend des doigts…
Je me baigne pour la première fois dans l’Océan Pacifique. J’ai un peu les chocottes de croiser un requin. Parfois je sens quelque chose entre mes jambes. Mais ce n’est rien. Enfin, je crois.
Comme si j’avais huit ans, je joue dans les vagues. J’ai bien fait d’éviter les premières heures de l’après-midi. Les enfants du village viennent se baigner. Avec leurs vêtements. Dommage qu’ils soient moins nombreux que les touristes. Mais c’est bien rigolo de se faire embarquer par une grosse vague au milieu de leurs cris.
Le stress du voyage de nuit est oublié. Vingt quatre heures de repos. Yolanda, la superbe jeune fille qui sert au resto du Juyuc doit bien être le seul rayon de soleil rafraîchissant du quartier.
Mais pour l’heure je pars de nouveau. Comme pour me retenir encore un peu, un serpent fuit devant moi. Il traverse un peu plus loin l’escalier que j’allais emprunter. Je le regarde un instant filer vers un amas d’herbes touffues. Il est noir, strié de gris clair. Dans sa longueur. Quand il est caché je reprends la route avec mon sac trop lourd sur le chemin de terre. À l’aller Luis m’avait traîné dans son pick-up. Je transpire à grosses gouttes. Je dois souffler sur le bout de mon nez pour en chasser la sueur. Parfois, je manque de bol et la goutte se ramasse sur mes lunettes. J’y vois flou. Tant pis.
Je m’arrête aux abords du village pour acheter de l’eau. Je bois une bière. Pause. J’ai bien fait. Passe devant moi l’ange de Mazunte. Yolanda. Elle me sourit et le monde autour n’existe plus. Ou peut-être existe-t-il plus… Va savoir. Elle part en ville. J’écourte la pause et la suis dans un collectivo pour Pochutla. La sueur sur sa lèvre supérieure brille et illumine son sourire. Elle descend bien trop tôt. Je lui fais un signe par la fenêtre. Elle me le rend avec un nouveau sourire. Adiós.
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dimanche, 15 janvier 2006
El Lobito Majo in Mexico (5)
Oaxaca
Je fais bien, Nery est comme une jolie fleur au milieu de la salle d’attente de la gare d’autobus. Je m’arrange pour m’asseoir près d’elle. Elle est dans mon dos. Je ne sais pas pourquoi, je sens son regard sur ma nuque. L’arrivée de deux routards italiens très amusants me permet de me la jouer un peu. Je parle anglais, puis espagnol (en fait je baragouine plus l’espagnol que je ne le parle) un peu trop fort. Je sens ses réactions. Je me retourne pour lui demander à quelle heure est le premier bus pour le centre. Six heures. Merci, Gracias.
Faut oser, se retourner encore.
« Vous attendez le bus aussi ?
- Non, la maison où j’habite ouvre à six heure et demi. »
Au moins, elle reste dans le coin. Ma petite institutrice de maternelle. Un pocket model comme je les aime. Elle a froid quand elle me guide à l’arrêt de bus. Je la réchauffe un peu. Trop timidement. Le bus arrive. Je prendrais quelques photos du lever de soleil sur le centre. Je pars. À demain.
Toute la journée, je vais attendre demain. Je m’étais juré de plus le faire. Mais c’est si bon. Un peu comme le tabac. On dit souvent que c’est la dernière clope…
Je ne peux pas me souvenir de son nom. Je l’appelle Crystal. À cause de ses yeux. Et du Mescal aussi, peut-être.
Et voici qu’un deuxième ouragan, Wilma va frapper le Mexique. Je ne sais pas s’il va toucher les terres ou Mazunte où je pars ce soir. Nous verrons bien. La vida Loca.
Une nuit dans le bus. Mal dormi. La clim, comme d’hab, est trop forte. Il fait froid, je me couvre, je transpire. Le bus diffuse un navet dont le héros est un danseur amoureux d’une danseuse blonde. Bref, film caca doublé en espagnol. Je chausse mes boules Quies et tente de dormir. Un premier arrêt puis Pochutla, village crado jonché de poubelles éventrées. Je cherche le bus pour Mazunte. Je demande trois fois. Trois fois, on m’indique une direction différente. En fait il faut prendre une sorte de camionnette. À l’air libre. Le vent, ça réveille un peu. Pas trop : manque de sommeil.
Luis me propose un lift dans sa voiture jusqu’aux cabanes de David et Clara. Deux expatriés français.
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