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dimanche, 15 janvier 2006

El Lobito Majo in Mexico (5)

Oaxaca

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Je fais bien, Nery est comme une jolie fleur au milieu de la salle d’attente de la gare d’autobus. Je m’arrange pour m’asseoir près d’elle. Elle est dans mon dos. Je ne sais pas pourquoi, je sens son regard sur ma nuque. L’arrivée de deux routards italiens très amusants me permet de me la jouer un peu. Je parle anglais, puis espagnol (en fait je baragouine plus l’espagnol que je ne le parle) un peu trop fort. Je sens ses réactions. Je me retourne pour lui demander à quelle heure est le premier bus pour le centre. Six heures. Merci, Gracias.

Faut oser, se retourner encore.

« Vous attendez le bus aussi ?

- Non, la maison où j’habite ouvre à six heure et demi. »

Au moins, elle reste dans le coin. Ma petite institutrice de maternelle. Un pocket model comme je les aime. Elle a froid quand elle me guide à l’arrêt de bus. Je la réchauffe un peu. Trop timidement. Le bus arrive. Je prendrais quelques photos du lever de soleil sur le centre. Je pars. À demain.

Toute la journée, je vais attendre demain. Je m’étais juré de plus le faire. Mais c’est si bon. Un peu comme le tabac. On dit souvent que c’est la dernière clope…

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Je ne peux pas me souvenir de son nom. Je l’appelle Crystal. À cause de ses yeux. Et du Mescal aussi, peut-être.

Et voici qu’un deuxième ouragan, Wilma va frapper le Mexique. Je ne sais pas s’il va toucher les terres ou Mazunte où je pars ce soir. Nous verrons bien. La vida Loca.

Une nuit dans le bus. Mal dormi. La clim, comme d’hab, est trop forte. Il fait froid, je me couvre, je transpire. Le bus diffuse un navet dont le héros est un danseur amoureux d’une danseuse blonde. Bref, film caca doublé en espagnol. Je chausse mes boules Quies et tente de dormir. Un premier arrêt puis Pochutla, village crado jonché de poubelles éventrées. Je cherche le bus pour Mazunte. Je demande trois fois. Trois fois, on m’indique une direction différente. En fait il faut prendre une sorte de camionnette. À l’air libre. Le vent, ça réveille un peu. Pas trop : manque de sommeil.

Luis me propose un lift dans sa voiture jusqu’aux cabanes de David et Clara. Deux expatriés français.

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